Comment créer peurs et phobies ?
Watson (1878-1958) est un psychologue américain, il est le fondateur du courant du béhaviorisme. Il voulait faire de la psychologie une science objective, se cantonnant à l’étude rigoureuse des comportements observables tels qu’ils se produisent en réponse à un stimulus défini.
Dans le cadre de son étude sur le conditionnement répondant Watson a simplement appris au petit Albert à craindre les rats! On peut se poser question de l’aspect éthique de l’expérience!
Avant le conditionnement, Albert n’a pas peur du rat, c’était un stimulus neutre, il le regarde sans réaction.
Pendant le conditionnement, Watson associe la vision d’un rat blanc à un bruit fort. Ce dernier entraînant une réaction de frayeur. En associant les deux, Watson réussit à lui inculquer une peur bleue des rats blancs, qu’il conservera après le conditionnement! Merci Watson!
Mais ce n’est pas tout! Albert va développer une généralisation de sa peur, elle va s’étendre à tout ce qui pourrait ressembler de près ou de loin au rat blanc : lapin blanc, ouate, barbe de père Noel, …
L’hypnose comme solution aux peurs et phobies
Le travail en hypnose, l’hypnothérapie, pourra consister à dissocier les stimulus associés lors de la première manifestation de la peur. Cependant, il n’est pas nécessaire de retourner à cette expérience originelle, parfois inconnue d’ailleurs.
L’objectif de l’accompagnement sera entre autres axé sur une désensibilisation, avec une exposition progressive et protégée, en état hypnotique.
Mais attention, si le travail ne prend en considération que la désensibilisation, il y a un risque !
Les phobies ne s’installent pas sur n’importe quel terrain! Les plus propices sont ceux de l’anxiété, de stress chronique, ou même d’un passé avec expérience(s) traumatique(s).
Hypnose et phobies çà marche si …
Ainsi, pour un travail efficace sur du long terme en hypnose avec les phobies, il est capital de commencer par assainir ce terrain. Cela consiste à le rendre moins accueillant au développement de ce type de problèmatiques. Mais aussi, cette phobie sera prise en considération dans sa fonctionnalité systémique. Ce que cela signifie ? C’est qu’elle peut très bien remplir un rôle dans l’équilibre d’un système couple ou famille. Nous envisagerons alors une compréhension globale de la fonction et des conséquences de la phobie, mais aussi des bénéfices secondaires qu’elle peut générer. Traiter une phobie est complexe, pour le faire correctement, l’approche se doit d’être globale.