Les antidépresseurs agissent au niveau des neurotransmetteurs afin de lever des états dépressifs et/ou anxieux.
Il en va de même pour des « événements » externes ou un changement de perception d’une situation : la chimie du cerveau y est sensible, et immédiatement corrélés les états internes.
Ces états internes (émotions, sensations de bien-être ou de mal être) et la respiration sont étroitement liés. L’un et l’autre s’influencent et s’entretiennent.
Un état anxieux impacte le rythme et le volume respiratoire.
En cas d’anxiété, la respiration va plutôt se placer dans la zone claviculaire (respiration haute). C’est-à-dire là où l’oxygénation sera la plus restreinte.
C’est vrai aussi dans l’autre sens : une respiration uniquement « haute » (sans mobilisation de l’abdomen et faible mobilisation du diaphragme) va provoquer un état anxieux.
Ainsi, le phénomène s’entretient par lui même : une respiration de type claviculaire va entretenir un état anxieux et un état anxieux va entretenir une respiration de type claviculaire, …
Au contraire, lorsqu’il y a un relâchement, un événement agréable, une sensation de pouvoir se détendre, …. la respiration va se libérer, elle devient plus ample et profonde et aura tendance à mobiliser la zone thoracique et abdominale.
Le changement de rythme respiratoire ainsi que le volume d’air inspiré, retenu et expiré modifie fortement le volume sanguin dans le corps et entre autres dans le cerveau.
Adopter une respiration adéquate va permettre :
– d’ éviter les fluctuations trop importantes de volume sanguin dans le cerveau,
– une oxygénation régulière
– une bonne élimination du gaz carbonique
– le diaphragme se libère et reprend une « course » normale
D’un point de vue physiologique, on peut parler de Voie Royale vers la sensation d’apaisement.
Cela fait des millénaires que les Yogis l’ont compris !
Cette pratique s’appelle la respiration complète.
En pratiquant la respiration complète, vous mobilisez abdomen, thorax et zone claviculaire.
Idéalement, elle sera pratiquée avec des rétentions suffisantes (8 à 10 secondes) pour permettre des échanges gazeux optimums ainsi qu’avec des « rétentions » poumons vides afin de « relâcher » le diaphragme.
La respiration complète est une pratique simple mais il est essentiel de se faire guider par un professionnel afin de bien acquérir la méthode, pour ne pas par exemple exercer de pressions intra abdominales inutiles et néfastes au maintien des organes.
Elle est entre autres décrite dans certains ouvrages d’André Van Lysebeth et devraient normalement être présente dans tout bon cours de yoga.