Se donner la mort est rarement une action posée de façon impulsive. Le suicide est souvent le résultat d’un acte réfléchi.
L’espace entre la décision et le passage à l’acte peut varier, pour les adolescents il peut être très rapide, parfois quelques heures suffisent.
Un individu en vient à envisager le suicide comme solution parce qu’il n’en trouve pas d’autres.
Les « motivations » sont souvent ce que l’on pourrait appeler des blessures d’âmes : déception amoureuses et affectives, sensations d’abandon, état de tristesse et de mélancolie récurants, … mais il y a aussi les douleurs physiques insupportables, la souffrance et les frustrations d’un handicap, …
Le suicide peut aussi être porteur d’un message, d’une vengeance par l’absence aussi.
La personne se sent dans une impasse, n’entrevoit aucune solution soulageante, si ce n’est de « sortir » de la vie.
La première étape du processus est cette pensée que le suicide peut être une solution. Si la personne trouve d’autres solutions, l’idée du suicide peut passer.
Si ses états internes sont de plus en plus insupportables, elle revient de plus en plus fréquemment à la solution suicide.
Alors, l’idée se fixe, devient à la fois obsessionnelle et apaisante.
S’en suit la phase de planification et d’organisation : comment, où, quand?
La personne s’intéresse à l’aspect du comment réaliser l’acte concrètement.
Plus elle y consacre de temps, de pensées et d’énergie, au moins d‘autres solutions peuvent l’intéresser.
Elle reste souvent dans l’ambivalence, passer à l’acte ou pas. Cette ambivalence peut être présente jusqu’à la dernière minute de la décision.
Le suicide peut être considéré comme un acte de désespoir …. voir un choix.