Lorsqu’un enfant a besoin d’aide psychologique et que ses parents sont séparés, qui peut l’emmener en thérapie ?
Papa ou maman, parfois l’un, parfois l’autre.
Mais pas les deux ensembles !
Selon l’orientation thérapeutique, l’âge de l’enfant ou le motif de consultation, il consultera seul ou accompagné.
Que l’objet de la consultation soit une phobie, des troubles du comportement, une recherche d’apaisement, peu importe, la réflexion qui suit reste d’application.
Il peut être très aidant que l’enfant soit accompagné afin qu’il entende la perception, voir les attentes de son père ou de sa mère, et inversement.
L’aide thérapeutique a, entre autres, pour objet d’éclairer chacun sur la perception de l’autre, d’ouvrir de nouveaux espaces.
L’enfant dont les parents sont séparés nourri très souvent le rêve de reconstruire le couple, de retrouver son papa et sa maman unis dans le même foyer.
Si papa et maman sont exceptionnellement ré-unis pour venir chez le psy, cela ravive cet espoir, cette illusion, qui peut générer bien des déceptions chez l’enfant.
Pire encore …. Si la seule façon de ré-unir papa et maman est de présenter un problème, le symptôme risquera de s’amplifier davantage, ou même de nouveaux symptômes se créeront afin de se donner davantage de chances de ré-unir papa et maman.
Si malgré la rupture chacun des parents reste très investi dans son rôle éducationnel, il peut être adéquat d’envisager une fois une séance avec papa, une autre avec maman.
Réunir deux parents séparés en thérapie replonge de façon émotionnelle très puissante l’enfant dans la sensation « de famille qu’il a eut ».
Quel que soit le contenu verbal de la thérapie, l’impact émotionnel de la situation prévaut.
Il en va de même dans les familles ou un des parents est très souvent absent ou « démissionnaire ».